Trypanosoma
brucei gambienne peut se
retrouver chez les animaux domestiques, en particulier le porc, et chez
certains animaux sauvages pour lesquels il n'est pas pathogène. L’importance de
ce réservoir animal est encore méconnue ; son existence pourrait être à
l'origine du maintien de certains foyers de maladie. Cependant, on doit
constater que le traitement des animaux représente une tâche quasi impossible,
aujourd’hui du moins, et surtout très onéreuse [34].
En matière de
lutte, il est évident que, seuls, le diagnostic et le traitement des malades ne
peuvent aboutir à l'extinction de la THA : laisser les vecteurs, infectés ou
non, en contact d'une part avec le réservoir animal et d'autre part avec la
population humaine saine, équivaut à entretenir la transmission.
Or, il a été
démontré qu'en l'absence de ré-infestation, le porc infecté par Trypanosoma
brucei gambiense guérit de lui-même au bout de 4 à 6 mois [35].
Cela revient à
dire qu'une lutte antivectorielle d'une année laisse le temps au réservoir
animal - du moins le réservoir « domestique » - de s'assainir, augmentant ainsi
les chances de succès de la campagne.